Incarner son changement en 3 étapes.
Non, l’hypnose ne nous préserve pas de certains efforts à faire, ce n’est pas comme ça que cela fonctionne. Il est possible de frotter toutes les lampes à huile de la terre, je doute qu’un génie en sorte jamais. Et puis bah, après tout c’est peut être tant mieux, il y a certains efforts qui nous apportent une grande satisfaction…Voir, du plaisir…
Il existe de nombreuses façon de décrire l’hypnose, mais j’aime bien dire que c’est une façon d’apprendre plus vite en jouant avec les paramètres de sa réalité et en retrouvant le goût d’apprendre. Et comme tous les apprentissages, c’est dans l’incarnation de ce que nous apprenons et dans sa répétition, que l’automatisation se produit.
Un exemple? Souvenons-nous de nos premières leçons de conduites. La difficulté de répondre à la moindre question du moniteur, tellement l’esprit se voyait encombré de toutes les choses qu’il y avait à faire : les rétroviseurs, la positions des mains sur le volant, embrayer, débrayer, passer les vitesses et être attentif à l’environnement extérieur. Cependant, à force de répétition, une part de nous-même a inscrit cette procédure, nous permettant aujourd’hui de rouler à pleine vitesse et de pouvoir échanger avec les passagers de la voiture, chanter, que sais-je?
Les petits cours d’eau forment de longues rivières.
Souvent les gens viennent consulter un hypnopraticien après disent-ils, « avoir tout essayé »… En attente d’un miracle! Ils témoignent souvent d’un besoin majeur dont l’importance les dépassent. Les laissant exsangue par avance, les forçant au découragement, à la résignation.
Cependant en étant attentif à l’objectif décrit, il faut noter que souvent, la situation problématique qu’ils cherchent à quitter est le résultat de l’accumulation de petites choses faites ou non faites dans leur quotidien, et que c’est en rectifiant ces toutes petites choses que l’objet de ce qu’ils convoitent se présente alors comme un cadeau. En gros, ce sont les standards fixés dans notre quotidien qui par de petites choses nous conduisent soit vers notre épanouissement, soit vers notre désespérance.
L’hypnopraticien va alors favoriser l’enthousiasme au changement, en révéler le sens, glorifier l’enjeu et le rendre accessible en le morcelant et en provoquant les plus petits changements possibles. Pourquoi les plus petits changements possible? Simplement parce qu’apriori, nous fonctionnons plutôt très bien et qu’il est plus facile de déplacer un caillou qu’une montagne.
Quand je veux changer quelque chose, voila comment je procède.
#1 Changer nos standards de fonctionnement.
Dans un premier temps, je m’efforce de repérer les petites choses que je fais quotidiennement qui m’enferment dans ma problématique. Ca peut être aussi simple qu’une heure de réveil, un choix de divertissement, un aliment spécifique ...
Puis je me demande quelle est la première de ces petites choses « symboliques » que je me dois de faire différemment dans mon quotidien pour que les choses changent?
C’est une fois répondu à cette question, une fois la première étape déterminée, que je passe à l’étape suivante.
#2 Ritualiser le premier changement.
C’est dans le cadre de ma pratique d’hypnopraticien que j’ai découvert avec bonheur à quel point l’être humain était en quête de sens. La bonne nouvelle étant que nous donnons ce sens à nos actions et qu’il est donc de notre responsabilité.
Une fois que j’ai défini la plus petite réforme à effectuer, je me projette mentalement à la manière d’un acteur incarnant son personnage, et j’imagine la façon dont je me déplace dans mon nouveau fonctionnement, dont je me tiens, la façon dont je parle une fois cette réforme mise en place.
Le but, ici, est de générer de l’émotion. Je possède alors un terrain de jeu sur lequel va se construire et se développer mes nouvelles compétences.
En répétant cette projection, l’automatisation de cette nouvelle façon d’être va se mettre en place. C’est pierre après pierre que les bâtiments les plus impressionnants se construisent.
#3 Changer, c’est amusant !
Sortir de la gravité de la réussite ou de l’échec par le jeu.
Il suffit de se souvenir que nous savons jouer, quelque soit notre âge, le jeu est un outil d’apprentissage naturel et commun à tous les mammifères. Tous les petits en jouant, en faisant semblant apprennent à s’approprier des capacités qu’ils n’ont pas encore.
Je m’amuse à faire semblant d’être cette meilleure version de moi dans la tache que j’ai préalablement définie. C’est sans danger. Personne ne me demande de réussir, pas même moi, puisque je fais semblant.
A votre rythme, repérez d’autres taches qui jalonnent votre quotidien et appliquez vous avec le même procédé à les effectuer dans votre nouvelle peau.