Faut-il être fou pour faire appel à l’hypnose ?

Faut-il être fou pour faire appel à l’hypnose ?

Faut-il être fou pour faire appel à l’hypnose ?

La question peut sembler un peu brut de décoffrage et pourtant, je constate que bien souvent, les gens qui me questionnent sur ma profession ont plus ou moins l’idée que pour consulter, il faut avoir un “pète au casque”. Les vielles idées ont parfois la vie dure et ressurgissent alors des démons illustrant à la façon de Hergé, un homme allongé sur un divan dont la mise ne se distingue en rien du quidam moyen, exception faite de l'entonnoir qui le coiffe.

Alors non, la salle d’attente d’un cabinet d’hypnose ne se constitue pas d'âmes désoeuvrées errant le bras en écharpe engoncé dans le pan d’un gilet, revendiquant le succès de la bataille d’Austerlitz et gratifiant leur praticien en leur tirant l'oreille comme Napoléon l’aurait fait à un de ses grognards. Bien sur, il arrive au hasard des consultations qu’un hypnopraticien expérimenté et connaissant les différentes psychopathologies, repère une souffrance excessive. Dans ce cas, et c’est plutôt heureux, ce dernier va s’appliquer à re-diriger le client, vers un professionnel de santé afin qu’un diagnostique puisse être fait.

Ce qui constitue principalement la clientèle d’un praticien en hypnose, ce sont des gens de tout les jours, qui marchent plutôt bien, mais qui ne supportent plus l’écharde qu’ils ont dans le pied et qui entrave leur marche. Principalement des gens qui veulent devenir responsables de ce qui les accable et se débarrasser de toute forme de complaisance qui les confinent dans des statuts de victimes .

Quelles sont alors ses épines? Des phobies, des problèmes de sommeil, des chagrins d’amour, des carences de confiance, des blessures d’enfance, des dépendances et la liste est très loin d'être exhaustive. L’hypnose étant avant tout un moyen d’apprendre à se dégager de certains systèmes de pensées conditionnant des comportements et de laisser à sa créativité, le soin de changer de point de vu. En gros, l’hypnose nous permet de laver le regard que nous portons sur les choses.

Avec l’expérience, je note qu’il y a en France de plus en plus de personnes désireuses de ne plus se satisfaire de petits dysfonctionnements qui altèrent leur qualité de vie, comme si les gens prenaient conscience de l’urgence qu’il y a de profiter de la vie, et notre pays, même si il est loin d'être parfait, nous permet cette possibilité. Bien sur, tous ne le savent pas forcément quand ils consultent pour la première fois, mais pratiquer l’hypnose, c’est ouvrir les fenêtres de cette pièce obscure qu’est notre boite crânienne, laisser l’air entrer, c’est hygiénique.

Einstein disait que “la folie, c’est de se comporter de la même façon en attendant un résultat différent”.

Alors de ce point de vue, on pourrait même dire (en exagérant un peu) qu’il faut être fou pour ne pas consulter un hypnopraticien.

A PROPOS DE L'AUTEUR

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Hypnopraticien, Coach, Formateur en analyse comportementale

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